Une petite rue qui est à l’intérieur d’un Pain baguette. C’est ocre et on rencontre des bulles d’air habitées par qui ou quoi, on ne sait pas parce qu’il est au four
et en même temps se fossilise.
Il y a une durée géante affichée sur écran géant ou codé dans les aliments dans l'emballage, sous les tables des bulles d’air.
La course au temps était étrange rien n'est stable ni continu. C’est un ensemble de chiffres qui rend confus, mais il faut avancer avant que la fossilisation soit trop forte.
On se sent comme dans un 24 heures chrono contre L’entropie, Mais il est impossible de suivre le temps, leur, la chronologie.
Je pense aux fossiles d’animaux et aux moustiques ambrés qui sont des flashforward de peur et d’angoisse.
C’est une poussière. Elle était infimement minuscule, presque invisible. Mais l’affaire, c’est que graduellement à sa traversée de la rue–pain puis de ses maisonnées–bulles,
elle s’accumule à d’autres débris stickeux et grossit tranquillement au fur et à mesure.
Alors des fois, sa forme passe d'un petit point à une petite forme. Elle est très active mentalement et pense tellement au temps qui passe, c’est tellement de calcul sur le temps
à partir des chiffres trouvés sous les tables et sur les aliments qu’elle a soudainement de nouveaux organes correspondant à ce qu’elle calcule.
Des fois elle a 32 chemises attachées sur elle qui lui poussent, ou huit chenillettes. Ses mouvements en sont affectés. Plus elle aime les chiffres et se transforme,
plus elle a envie d’avoir des possessions qu’elle aime.
Elle se voit dans le futur/ou le passé dans chaque objet. Cette vision n’est pas claire mais développée graduellement.
Elle entend toujours la radio car au début du récit il se fait pousser 10 antennes vu qu’il a lu “ Ten cookies Inside“ Puis interprète “ dix en(in) ten “.
Il perçoit alors une menace à son four puisque le pain qui l’accueille est à l’étape Broil pour la finition. Elle doit faire vite et tente partout les moyens de trouver
des bulles d’air qui sont au plus haut du pain.
Elle doit passer la barrière de molle et c’est dur (paradoxalement) et gagnant en rapidité car elle suit un tracé de bicarbonate de soude mal mélangé.
Elle parvient à se hisser vers le haut mais doit guetter le juste moment afin de s’échapper maintenant du four.
Toutes ses possessions aimées sont alors laissées derrière à son grand désarroi mais cet amour du monde lui est transféré en gage de double vue : vaincre le temps de cuisson
l’amène à intuitionner mieux l’avenir. Sa vision malléable du temps lui fait se rendre compte que l’échappatoire est futile et que c’est seulement l’accompagnement
de ses possessions dans leurs ruine programmée qui lui importe.
Elle vole ici et là, se gonfle de vitamine D et se prépare à séjourner dans le pain fossile, remis au four alors afin d’assurer sa dureté immortelle, et ainsi
«traverser l’histoire prochaine».
Le pain–fossile, théâtre de sa vie, est finalement enterré avec des bijoux sur un terrain de fermier albertain.